Ce dimanche (20h) au stade d’Anoeta de Saint Sébastien, l’Olympique Lyonnais a rendez-vous avec son histoire face au VfL Wolfsburg. La quête d’un cinquième titre continental de rang, le septième au total, est en jeu.
Le décor est planté. Pour clôturer une saison aussi prodigieuse que singulière, l’Olympique Lyonnais, après avoir résisté aux assauts du Bayern Munich et du Paris Saint-Germain, va affronter ce qui, hormis lui, se fait de mieux sur la scène européenne. Le Vfl Wolfsburg et son glorieux présent veut retrouver l’euphorie de son doublé européen de 2013 et 2014. En terre basque, les Lyonnaises ont l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire de leur sport. Un cinquième titre de C1 d’affilée, synonyme de perfection absolue dans une compétition aussi relevée, les amènerait dans des sphères jusque là inexplorées par les féminines, et encore moins dans l’ère moderne. Seul le grand Real Madrid masculin des années 50 a réussi à glaner cinq fois d’affilée la plus prestigieuse des Coupe d’Europe.
Lyon n’a pourtant pas surfé sur une mer d’huile : entre le format rafistolé de la compétition (pas de matchs aller-retour en quart et demi), les absences de joueuses majeures, mais aussi le contexte si particulier de l’évènement sportif avec le COVID-19, l’absence des supporters et tout ce que cela engendre…Les joueuses de Jean-Luc Vasseur ont reçu les coups qui auraient pu les faire chuter. Mais pour l’instant, le trône tient toujours.
« On sait à quoi s’attendre et on sait quoi faire, a tonné Wendie Renard, unique buteuse en demi-finale. A nous de savoir ce qu’on veut et à nous de nous faire mal pour ramener la coupe. On connaît les équipes allemandes qui sont souvent très athlétiques. A nous de hausser notre niveau sur ce plan là. Mettre de l’intensité, gagner les duels, c’est très important. Nous sommes prêtes à aller au combat. »
Les Louves, tout sauf caduques
Qu’elle semble loin, cette finale 2012-2013 arrachée par les Allemandes à Stamford Bridge, privant Lyon d’un triplé à l’époque inédit. Depuis, les Louves n’ont eu cesse de chuter sur l’armada olympienne, qui les a notamment vaincues deux fois en finale (2016, 2018). Mais pourtant, Wolfsburg, porteur d’une Bundesliga dont ses membres (Postdam, Francfort, Duisbourg) ont longtemps dominé le sol européen avant le déferlement lyonnais, continue de lorgner les sommets. Quadruples championnes d’Allemagne en titre, les Vertes et Blanche et leur constellation de stars, mêlant têtes d’affiche de la sélection germanique et joueuses de calibre international (Popp, Harder, Rolfö, Huth), possèdent l’un des styles de jeu les plus créatifs de la planète.
« Il va falloir faire un match parfait pour battre cette excellente équipe, a expliqué le technicien de Wolfsburg Stephan Lerch, en conférence de presse. Nous avons beaucoup de confiance en nous, en nos forces. Cette équipe n’aime pas trop être sous pression. On va essayer d’imposer notre jeu, on verra le résultat. »
Le choc, considéré comme la rivalité la plus franche de la dernière décennie, promet donc d’être électrique. D’autant que Sara Björk Gunnarsdottir, transfuge des Louves, pourrait être titularisée dans l’entrejeu en raison de la blessure d’Amandine Henry. Même en s’amenuisant, le collectif lyonnais, si profond dans sa qualité (au moins 22 joueuses auraient la maturité de disputer une grande compétition internationale), paraît supérieur au groupe allemand. Et l’expérience parle pour elles. Sarah Bouhaddi et Wendie Renard, tours de contrôle de la défense lyonnaise, sont détentrices du record de finales disputées (8) et de coupes soulevées (6). Mais, pour toutes les raisons évoquées précédemment, et parce que sur un match couperet, tout est possible, Lyon va devoir cravacher. Ce nouveau sacre serait en tout cas l’un des plus beaux. Au vu du contexte périlleux. Et pour le symbole. L’OL a tout de même montré qu’il possède une caractéristique de taille : il n’est jamais rassasié. Et il ne veut absolument pas perdre son statut d’intouchable.
(Photo à la Une : @Damien LG/OL)
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