Elaine Thompson-Herah, déjà titrée à Rio en 2016 sur 100 m et 200 m, conserve son titre sur la distance reine (10’’61) devant ses compatriotes Shelly-Ann Fraser-Pryce (10’’74) et Shericka Jackson (10’’76).
La piste du stade olympique de Tokyo s’était montrée rapide dès les séries hier. En finale on attendait un duel entre les deux Jamaïcaines, Thompson-Herah et Fraser-Pryce qui n’a pas vraiment eu lieu. Les 10’’74 de « Mummy Rocket » n’ont pas suffi pour chiper la couronne et s’offrir un triplé inédit chez les femmes (après ses titres à Pékin 2008 et Londres 2012). Thompson était sur une autre planète. Soucieuse de garder son titre olympique de Rio en 2016, elle a fait parler sa foulée. Au coude-à-coude avec sa compatriote à la mi-course, après une mise en action plus longue elle produit une accélération fulgurante pour distancer sa rivale et signer un nouveau record olympique. 10’’61, le deuxième meilleur temps de l’histoire du 100 m, derrière le record du monde de l’Américaine Florence Griffith-Joyner (10’’49).
Elaine Thompson-Herah, plus rapide que lors de son premier titre à Rio (10’’71), visera un nouveau doublé avec le 200 m. Dans l’ombre toute la saison, après le retour au sommet de Shelly-Ann Fraser-Pryce (10’’63 cette saison) et la rédemption du sprint américain féminin avec les impressionnants records de Sha’Cari Richardson, depuis sanctionnée. Thompson-Herah en décontraction total, comme Bolt l’était, arrive à point nommé.
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Three Little Birds
C’est ce qu’aurait chanté Bob Marley. La Jamaïque domine clairement le sprint féminin mondial. Après Pékin en 2008 (Fraser-Pryce, Simpson et Stewart), l’île caribéenne monopolise le podium olympique pour la deuxième fois. Derrière la fusée Thompson-Herah, deux autres jamaïcaines. À la lutte, Fraser-Pryce s’est crispée et a conclu sa course en 10’’74. Juste devant la surprenante, Shericka Jackson. Médaillée de bronze sur 400 mètres il y a cinq ans à Rio, la sprinteuse a bouclé sa ligne droite en 10’’76, record personnel. Une performance que Bolt n’a pas loupé.
Derrière l’incontestable triplé vert-jaune et noir, l’Ivoirienne à une nouvelle fois pris la quatrième place. Marie-José Ta Lou (10’’91) n’a pas su garder son placement supersonique des séries pour s’immiscer dans la bagarre jamaïcaine. Les Suissesses Ajla Del Ponte (10’’97) et Mujinga Kambundji (10’’99) prennent respectivement la 5e et 6e place. L’Américaine Teahna Daniels finit 7e (11’’02) et la Britannique Daryll Neita termine dernière en 11’’12.
Photo à la une : (@WorldAthletics)
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