C’est allé très vite dès les séries du 100 m des Jeux olympiques de Tokyo. Marie-José Ta Lou, supersonique, signe le temps canon de 10’’78, le meilleur des séries. Les Suissesses, Del Ponte et Kambundji, se disputent le record national.
La piste du stade olympique de Tokyo fait des étincelles. Cette nuit, lors des séries du 100 m féminin, les chronos ont frisé l’exceptionnel. Six athlètes en 10’’96 ou moins. L’Ivoirienne Marie-José Ta Lou s’est montrée la plus rapide de la matinée avec un chrono de 10’’78. Un nouveau record personnel de 7 centièmes de seconde, malgré un vent défavorable de – 0,3 m/s. Au passage, elle égale le record d’Afrique de sa compatriote Murielle Ahouré (également qualifiée pour les demies). Jamais une athlète n’était allée aussi vite lors d’un premier tour olympique.
Elaine Thompson-Herah et Shelly-Ann Fraser-Pryce, logiques prétendantes à l’or, ont également franchi ce premier cap avec brio. Sans forcer, la première remporte sa série en 10’’82 (+ 1,3 m/s) et la deuxième limite en 10’’84 (+ 1,3 m/s).
Les Suissesses à la bagarre
Aux côtés des locomotives jamaïcaines, les Suissesses ont fait forte impression. Mujinga Kambundji dans la série numéro deux, était la première à entrer en lice. Elle a frappé très fort en égalant le record national (10’’95). « Je me sens vraiment bien et prête. Je pense que je peux aller encore plus vite en demi-finale. » Mais ce n’était sans compter sur la championne d’Europe 2021 du 60 m.
Ajla Del Ponte a explosé son record personnel, en brisant la barre des 11 secondes, tout en étant engagée dans la cinquième série aux côtés de la n°1 mondiale. « Passer la ligne juste derrière Fraser-Pryce et voir que son chrono s’affichait en 10’84, je savais alors que j’étais sous les 11 », a-t-elle dit calmement. Mon but était de rester le plus longtemps possible à son contact. » Autrice d’une course remarquable en 10’’91, elle détient un nouveau record national sur la ligne droite. Mais pour combien de temps ?
Photo à la une : (@WorldAthletics)