Dans un entretien avec l’agence de presse sénégalaise, l’ancien directeur technique du Centre international d’athlétisme de Dakar (CIAD), Anthony Koffi, s’est confié sur le niveau du sprint féminin africain.
« Le niveau du sprint féminin a baissé sur le continent. » Selon Anthony Koffi, le niveau de l’athlétisme féminin en Afrique est en chute libre. En effet, de nombreuses athlètes africaines, actuellement en haut de la scène internationale depuis quelques années, devraient bientôt prendre leur retraite. « Si les Ivoiriennes Murielle Ahouré, Ta Lou, les Nigérianes Blessing Okagpare et Tobi Amusan (100m haies) qui sont des finales sûres aux Jeux Olympiques et aux Mondiaux, arrêtent la discipline, la relève n’est pas dense en nombre. »
Une relève incertaine
L’Ivoirien, entraîneur d’Arthur Cissé et de Marie José Ta Lou a poursuivi en ajoutant qu’il serait incapable de citer les noms des futurs stars africaines. « On ne peut pas citer 10 filles qui sont capables d’assurer la relève de ces quatre ténors. Parmi les plus proches des quatre citées plus haut, il y a Gina Bass (100 et 200m) de la Gambie, la Sud-africaine Carin Horn (100m) et Galefe Moroko (Botswana) au 400m. »
Un temps de préparation a ralonge
Suite à la pandémie du Covid-19, les Jeux Olympiques de Tokyo ont été décalés à l’année prochaine tandis que les Mondiaux d’Eugene (Etats-Unis) ont été reprogrammés en 2022. Une aubaine selon Anthony Koffi qui estime qu’avec une bonne préparation, de nombreuses athlètes pourraient performer lors des prochaines compétitions. « Avec de la bonne préparation, il y a une demi-douzaine d’autres athlètes en sprint court (100 et 200m) et long (400m) qui peuvent surprendre lors des prochaines échéances en athlétisme. Ces filles savent toutefois qu’elles doivent commencer le travail dès maintenant si elles veulent performer aux prochains JO et aux Championnats du monde d’athlétisme. Le travail doit commencer dès cette saison, l’année prochaine doit être celle de la perfection »
Photo à la Une : (@Le quotidien SN)