Epreuve de puissance et de force, l’haltérophilie reste un sport méconnu du grand public. Pourtant présente depuis l’antiquité, la discipline a évolué pour être pratiquée en salle, et à l’échelle mondiale sans pour autant être pleinement médiatisée. Nous vous invitons à en découvrir plus sur l’une des activités sportives de la Grèce Antique, et ce qu’il en reste au XXIe siècle.
Force, souplesse, dynamisme… Les qualités requises pour pratiquer l’haltérophilie sont aussi fascinante que nombreuses. Pourtant, peu de gens en savent vraiment sur ce sport, pratiqué autant par les hommes que par les femmes.
Un sport antique
Les premières traces de l’haltérophilie remontent à l’antiquité et plus principalement aux Grecs. Il suffit de jeter un coup d’oeil aux représentations des athlètes des premiers Jeux Olympiques pour s’en apercevoir. A l’époque, les sportifs devaient soulever des masses de plomb, une pour chaque bras.
Développée également par les Egyptiens, l’haltérophilie servait à mesurer naturellement la forme physique et la puissance des hommes qui pouvaient aller au combat.
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Arrivée en Europe peu avant les années 1900, la discipline était réservée aux hommes, même pour les premiers JO de 1896. Mais avec l’émancipation des femmes à travers le monde, la section féminine du sport a pris de l’envergure, surtout en termes de licenciées (9 929 Françaises recensées par la Fédération pour la saison 2015-2016).
Même si l’haltérophilie est représentée depuis la nuit des temps aux JO, il aura néanmoins fallu attendre ceux de Sydney (2000) pour l’ouverture d’une catégorie féminine. La discipline est aujourd’hui menacée de disparaître en raison de problèmes de dopage et de corruption.
Une histoire de catégories et de combinés
Les haltérophiles concourent à travers des catégories de poids. Chez les femmes, il en existe sept : -49kg / 49-55kg / 55-59 kg / 59-64kg / 64-76kg / 76-87kg et enfin +87kg. Pour remporter une épreuve, les souleveuses de fonte doivent effectuer deux mouvements spécifiques. Les résultats obtenus sont ensuite combinés et désignent les vainqueurs.
L’arraché est l’un des deux mouvements. Il s’agit de soulever la barre au-dessus de sa tête, bras tendus, en un seul coup. Et même si cela peut paraître simple à première vue, il faut beaucoup d’entraînement et de puissance physique pour réussir à y parvenir.
L’épaulé jeté est le deuxième. Les haltérophiles doivent soulever la barre à hauteur des épaules, se redresser, puis la jeter à hauteur des bras, au-dessus de la tête. Un geste très technique, demandant de la concentration et des heures de pratique.
Parmi les athlètes haltérophiles médaillées françaises, Gaëlle Nayo-Ketchanke possède 9 médailles d’argent en Championnats d’Europe (catégorie 64-76kg). Anaïs Michel, elle, a remporté 2 médailles d’or et une en argent aux Championnats d’Europe (catégorie -49kg).
Une large palette de compétitions
Championnats de France, d’Europe, du Monde, Jeux Olympiques… L’haltérophilie possède une large palette de compétitions. Chacune donnant l’occasion aux haltérophiles du monde entier de participer.
Les prochaines au programme sont le Championnat du monde Master en ligne (mai 2021), le World Master Game également en mai, puis les Championnats d’Europe Masters à Den Helder, (Pays-Bas) fin août 2021.
Zéline Picot, haltérophile :
« C’est une discipline très technique. On ne dirait pas comme cela, mais il y a énormément de choses à faire. Des mouvements de force, de puissance, les squats et les tirages. Il y a aussi les mouvements techniques, l’arraché et l’épaulé jeté. Enfin, nous devons travailler sur les mouvements semi-techniques : partir des genoux, plus bas que les genoux… Il y a vraiment tout un panel d’exercices à prendre en compte lorsqu’on pratique ce sport. Mais c’est super ! »
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