Dans une interview réalisée par la Fédération Française de natation, Lara Grangeon évoque sa course de samedi à Doha, les conditions d’entraînement à Rouen et revient également sur les compétitions de la saison, qui l’amèneront petit à petit aux Jeux Olympiques.
Ce samedi 15 février, la Française Lara Grangeon a terminé quinzième pour son premier 10 km de l’année lors de la manche de Coupe du monde de Doha (Qatar). Interrogée par la FFN, la nageuse de 28 ans est revenue sur la course, durant laquelle elle a dû faire face à des difficultés, sur son entraîneur, Damien Cattin-Vidal, ainsi que sur la préparation pour les prochains Jeux Olympiques.
Des conditions difficiles
« Je n’avais pas les capacités de faire mieux, j’ai donné le meilleur de moi-même, je pense que c’est ce qu’il faut retenir. Ce n’est pas le fait que l’eau était froide qui me dérange, c’est le port de la combinaison Néoprène. Avec ce matériel, je n’ai pas de sensations, je ne me sens pas bien, un peu oppressée. J’avais du mal à accélérer, je n’avais pas mes sensations habituelles au niveau des bras, celles que j’ai lorsque je nage en combinaison tissu ou en maillot. C’est compliqué de nager dans ces conditions. J’ai essayé de partir doucement, parce que d’habitude je ne sais pas le faire, j’essaye toujours d’être proche de la tête, parce que j’ai peur qu’il y ait une attaque et qu’une échappée se forme. Aujourd’hui (samedi 15 février) j’ai voulu faire l’effort de me cacher un peu derrière, de ne pas me mettre de pression par rapport à ça, consciemment, j’ai voulu rester derrière les deux premiers kilomètres et revenir petit à petit. C’est vraiment les 1300 derniers mètres, lorsque le peloton de tête s’est détaché, là je ne pouvais pas accélérer. »
L’environnement rouennais
« À Rouen, tout se passe bien, que ça soit avec l’entraîneur, avec le groupe. J’aime les conditions que j’ai là-bas, la manière de m’entraîner. On s’entraîne tous avec l’objectif commun d’être performants, avec des compétitions différentes en ligne de mire, certes, mais avec cette motivation commune. J’ai aussi la chance d’avoir un entraineur très à l’écoute, c’est un point fondamental pour moi. […] La preuve, j’ai réalisé cette année des performances que je n’avais jamais faites. Il sait où il veut m’emmener, et j’ai toute confiance en lui. »
Les JO de Tokyo en ligne de mire
« Nous allons partir en stage en altitude à Font-Romeu, avant de participer à la Coupe d’Europe d’Eilat (Israël), début mars. Ensuite, il y aura les Championnats de France à Chartes en bassin, puis un stage et la Coupe du Monde aux Seychelles avec l’équipe olympique, une étape de Coupe de France en Martinique, et certainement d’autres compétitions internationales sur des Coupes du Monde ou d’Europe, afin d’enchainer des compétitions d’entrainement sans période de repos […]. Pour être forte à Tokyo, il est important que je me sente forte, que j’aie confiance en moi, que je sente que l’on a confiance en moi. En tout cas, je donnerai le meilleur de moi-même. Comme je l’ai fait ici à Doha. »
Photo à la Une : (@FFNatation)