A 21 ans, Sha’Carri Richardson impressionne par sa précocité sur l’épreuve reine de l’athlétisme, le 100 mètres. Auteure de la neuvième performance mondiale il y a quelques semaines lors du meeting de Miramar (Floride), zoom sur l’enfant prodige du sprint américain.
Elle explose tous les temps de passage et sera l’une des sprinteuses très surveillée durant les Jeux Olympiques de Tokyo. Elle, c’est Sha’Carri Richardson, 21 ans seulement et déjà sixième athlète la plus rapide de tous les temps. Lors du meeting de Miramar le 10 avril dernier, la jeune américaine a impressionné son monde en bouclant les 100 mètres en 10 »72. Malgré une première partie poussive, Richardson a enclenché sur les derniers hectomètres pour réaliser un temps canon, qui lui permet de réaliser le sixième meilleur temps mondial derrière Florence Griffith-Joyner (10 »49), Carmelita Jeter (10 »64), Marion Jones (10 »65), Shelly-Ann Fraser-Pryce et Elaine Thompson (10 »70). Elle devance désormais notre Française Christine Arron (10 »76).
Une enfance douloureuse
Née dans le Texas à Dallas, Sha’Carri Richardson a vécu sans figure maternelle, sa mère l’ayant abandonnée dès son plus jeune âge. Celle qui avoue avoir tenté de se suicider durant son adolescence a finalement trouvé l’inspiration au près de sa tante Shayaria Richardson, star du sprint universitaire. Les breloques de la tante exposées chez sa grand-mère lui ont donné l’envie de suivre son parcours. « Je voudrais que les gens sachent que nous – les athlètes – traversons aussi des choses. Nous sommes humains, tout comme eux. Il se trouve que nous courons un peu plus vite et que nous sommes un peu plus forts. Mais en fin de compte, nous voulons tous être entendus et compris » déclarait-elle dans une interview publiée par Team USA.
Dans le top 10 mondial à seulement 19 ans
Si sa performance en Floride a épaté le monde de l’athlétisme, celle qu’elle a réalisé deux ans plus tôt est à couper le souffle. Lors des championnats universitaires américains (NCAA) organisé dans son Texas natal, à Austin, la jeune américaine alors âgée de seulement 19 ans avait bouclé les 100 mètres en 10 »75. Une performance qui lui permettait à l’époque de se hisser au neuvième rang des temps mondiaux, tout en battant le record du monde junior détenu depuis 1977 par l’Allemande Marlies Oelsner (10 »88).
La star du sprint américain lors des JO ?
S’il lui reste quelques centièmes à grappiller pour rejoindre le gratin du sprint mondial, Sha’Carri Richardson est la meilleure performeuse américaine depuis plus de dix ans. Le record outre-atlantique est détenu par Carmelita Jeter (10 »70), performance réalisée en 2011. Et depuis, aucune Américaine n’a réussi à se rapprocher de la Californienne, exceptée Richardson, qui entend bien faire mieux d’ici quelques mois lors des JO de Tokyo. « Ma saison va être incroyable. C’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas, quelque chose auquel le monde ne s’était pas attendu. C’est le moment » déclarait-elle, pleine de confiance après le meeting de Miramar.
Team USA comptera forcément sur sa jeune pépite pour décrocher l’or lors des prochains JO, métal qui fuit aux Américaines sur 100 mètres depuis 1996 et les Jeux d’Atlanta, lorsque Gail Deevers décrochait l’or. La victoire de Marion Jones aux Jeux de Sydney (2000) avait finalement été invalidée pour dopage.
Photo à la Une : (@NBC)
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