Passée à la trappe à Rio en 2016, la demi-fondeuse tricolore Rénelle Lamote est revenue à son meilleur niveau depuis qu’elle s’entraîne à Montpellier. Avec un nouveau record en poche, la triple médaillée européenne est apparue surmotivée en conférence de presse.
Après l’échec cuisant des Mondiaux de Doha en 2019, sortie en demi-finale, Rénelle Lamote a mis fin à sa collaboration Thierry Choffin. Aujourd’hui sous la houlette de Bruno Gajer à Montpellier, Rénelle Lamote ne regrette pas. « Changer de structure d’entraînement m’a fait du bien. Je pratique un athlétisme différent de ce que je faisais avant, a confié la championne de France élite du 800m. Je ne m’entraîne pas aux mêmes horaires. Désormais j’organise mes journées comme si l’athlétisme était un travail ordinaire. Je me lève tôt le matin et je termine le soir comme quelqu’un de lambda. Je m’entraîne moins en nombre de séances mais peut-être plus intensément ».
Un changement gagnant
Alors qu’en 2019, les minimas sont tombés au dernier moment, cette saison, la libération a été bien plus précoce. Dès le meeting de Montreuil, Lamote boucle ses deux tours de piste en 1’58’’65, une première fois sous les deux minutes depuis 2018. Assurée d’être au Japon, la Française qui avait subi des problèmes de poids en 2019, avait fondu en larmes. Cette pression repoussée permettait de se libérer pour la suite de la saison tout en continuant la préparation olympique.
C’est sur Meeting Herculis de Monaco, que Rénelle Lamote a battu son record (1’58’’01 en 2016) et brise la barrière des 58 : 1’57’’98. Une performance qui vient confirmer le retour au premier plan mondial de l’athlète de 27 ans. Actuellement douzième mondiale, à Tokyo tout est possible. « La densité est énorme. Les 30 meilleures mondiales sont sous les 1’59. C’est plus ouvert, tout le monde a un peu sa chance, mais c’est très dense. Les filles devant moi sont très fortes, mais derrière aussi. »
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À la corde
« Réré » aura bien des petits points à modifier pour espérer atteindre l’Olympe. Si elle commençait par courir à la corde ? On lui a souvent reproché de faire trop l’extérieur, notamment à Monaco. « C’est parfois plus difficile pour moi de m’imposer et prendre la corde. J’ai besoin de voir la piste. Je me suis rendue compte que c’était peut-être un problème de personnalité. J’ai beaucoup travaillé sur ce point, et j’espère constater les premiers résultats au JO. Je fais ce que je peux à chaque fois, et je ne choisis pas de courir à l’extérieur ». En confiance, Rénelle Lamote abordera les séries cette nuit, à 3h25 (heure française) à la corde cette fois-ci.
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