Titrée du plus beau métal planétaire pour la cinquième fois de sa carrière ce mercredi, Clarisse Agbegnenou a désormais les yeux rivés vers Tokyo et les Jeux Olympiques. Après une saison convaincante, ponctuée par la victoire aux championnats du monde, la championne de 28 ans semble prête pour les JO cet été. Malgré un emploi du temps très chargé, la judokate la plus titrée de l’histoire n’hésite pas à se dégager du temps pour se mettre aux services des causes qui lui tiennent à cœur. Animée par l’espoir de voir les femmes plus épanouies et médiatisées, elle s’engage personnellement dans plusieurs projets. Découvrez 3 choses à savoir sur Clarisse Agbegnenou.
Très engagée pour le sport féminin
Pour Clarisse Agbegnenou, comme pour beaucoup, l’accès au sport par tous et pour tous devrait déjà être un acquis. Or ce n’est pas encore le cas, alors elle s’engage pour faire bouger les lignes. Marraine de l’association Sport Féminin Toujours, elle se bat pour que le sport féminin soit davantage médiatisé. Elle engage avec le projet des discussions avec les grands groupes de médias pour chercher à comprendre et apporter des réponses ainsi que des solutions pour que le sport féminin soit bien plus valorisé. L’organisation a également vocation à faire diminuer les écarts salariaux en fonction des genres. La sportive de haut niveau s’associe au gouvernement pour parler du projet à haute voix. Figure importante dans l’organisation des JO de Paris 2024, la judokate est engagée dans l’opération #LaRelèveParis2024 et ambassadrice de la ville de Paris pour le sport. Comme une Marianne des temps modernes, elle porte haut les droits de la femme. Lors de la journée internationale de la femme du 8 mars dernier, elle a vu son visage exposé sur le parvis du panthéon en tant que figure féminine emblématique de la France.
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Championne du monde 2021
Le titre mondial qu’a décroché la judokate française à Budapest, ce mercredi, est le cinquième d’une longue lignée, pourtant Clarisse Agbegnenou ne boude pas son plaisir. Dans la catégorie des -63kg, elle est venue à bout de la Slovène Andreja Leski en finale de ces championnats du monde. Il lui a fallu provoquer un Ippon pour clôturer en beauté ces Mondiaux, maîtrisés de A à Z. Très engagée et autoritaire sur ses 5 combats, elle n’a pas hésité à immobiliser ses concurrentes. D’abord Laerke à son entrée en lice, la Française étant dispensée du premier tour, puis Han Heeju avec un ura-nage. Ensuite, ce sont Maylin Del Toro Carvajal et Sanne Vermeer qui ont croisé la route de la judokate, battues par un clé de bras et un étranglement les obligeant à abandonner. En finale, la sportive du Red Satr de Champigny-sur-Marne était donc opposée à la Slovène, elle a su, encore une fois, mener le combat brillamment et contraindre Leski à la faute. Finalement, c’est la tricolore qui vient cloitre le débat avec un osoto maki komi qui pousse son adversaire au sol. Elle apporte ainsi la première médaille à la délégation tricolore lors de ces championnats en Hongrie. Déjà titrée de l’or planétaire en 2014, 2017,2018 et 2019 et finaliste malheureuse des autres éditions, Madame Agbegnenou a franchi une étape importante avant son objectif final : Les Jeux Olympiques. Cette échéance lui est précieuse, car le titre olympique est le seul manquant au palmarès de « la Teddy Riner au féminin » (2ème à Rio) qui est aussi 5 fois vainqueure des championnats d’Europe. Ces Jeux dans le pays du Judo, elle les attend avec une grande impatience. Alors qu’elle n’avait plus le goût de s’entraîner à l’annonce du report de Tokyo, une nouvelle qui l’avait d’ailleurs poussé bien bas moralement, elle semble reprendre du poil de la bête. C’est avec son sourire légendaire que « la Tigresse » va aller convoiter le plus beau des métaux lors de la compétition la plus spectaculaire qui existe. Cela lui teindrait à cœur, pour parfaire cette édition 2021, de devenir la porte drapeau du clan tricolore.
Elle a créé une marque de culottes menstruelles
Légende vivante de son sport, la protégée de Larbi Benboudaoud connait l’influence quant il s’agit de faire évoluer les mœurs. C’est à un grand tabou, dans la société de tous les jours, mais surtout dans le sport d’ailleurs, que la française s’attaque depuis quelques mois : Les règles. Elle est l’ambassadrice de la marque de lingerie menstruelle Rejane fabriquée entièrement en France. « Moi qui est fait du judo kimono blanc, c’est compliqué », Clarisse Agbegnenou souhaite apporter aux femmes un confort, qu’elles méritent absolument pendant cette période peu agréable. Elle travaille en collaboration avec Alexandra Rycher, la fondatrice de la marque. La sportive a mis un point d’honneur à ce que les produits ne traversent pas le monde avant d’atterrir chez leurs acheteuses. Le seul tour auxquelles ont le droit les culottes, c’est un mini road-trip France. Une partie est fabriquée à Bourg-en-Bresse, puis dans le Rhône et en Bretagne. Fort de son succès le produit vient d’être certifié « Origine France Garantie ».
Photo à la Une : (@AFP)
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