Le 9 mars dernier, l’équipe de France de sabres dames a décroché son ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Sara Balzer, championne de France 2017 ne cesse d’évoluer aux côtés de Manon Brunet entre autres. À moins de cinq mois des Jeux Olympiques, elle s’est confiée pour Le Sport Au Féminin.
C’était le week-end dernier à Athènes. Lors d’une des dernières étapes de la Coupe du Monde, les sabreuses françaises ont validé leur ticket pour les Jeux Olympiques. Sara Balzer, jeune pépite de l’escrime tricolore espère être de la partie pour tenter de décrocher une médaille avec l’équipe de France lors des prochains JO de Tokyo. La sabreuse de 24 ans a déjà remporté une médaille d’or lors des derniers Jeux Universitaires et espère également faire partie de la sélection tricolore en individuel. La Strasbourgeoise s’est longuement confiée pour Le Sport Au Féminin. Entretien.
L’équipe de France de sabre dames est officiellement qualifiée pour les Jeux Olympiques en équipe. Ça doit être un immense soulagement ?
Ce n’est pas un immense soulagement, car nous sommes deuxièmes du classement mondial et il y avait de grandes chances qu’on se qualifie pour les Jeux. Il nous suffisait d’aller en quart. Mais ça reste un soulagement, car il y avait toujours une possibilité qu’on ne se qualifie pas. On est satisfaites et très heureuses pour tout le groupe, car ce n’est pas toujours facile. On s’est arrêté en quart donc c’est un peu mitigé pour nous. On aurait aimé avoir la qualification sur un bon résultat. C’est le sport. C’était un sentiment un peu mitigé entre la défaite et l’annonce de la sélection.
Justement, vous avez terminé septièmes lors de l’étape d’Athènes. Un résultat suffisant pour filer aux Jeux mais quand même décevant pour votre équipe ?
C’était surtout frustrant pour notre escrime et notre compétition. En dehors de la qualif’, on vient pour gagner. Maintenant c’est comme ça. On a encore des compétitions et on va analyser tout ça pour voir ce qui s’est passé. On n’a pas trouvé la solution sur le moment. Je ne sais pas exactement ce qui nous a manqué. Je n’ai pas encore regardé les matchs.
Quel sera votre objectif par équipes lors des Jeux Olympiques ?
On n’en a pas encore vraiment parlé, mais on veut être championnes olympiques. C’est notre objectif premier. Maintenant qu’on est qualifiées, on veut gagner le titre. On va travailler pour se qualifier individuellement et entrer dans l’équipe. L’objectif du groupe sera de décrocher la médaille d’Or. On ne sait pas encore qui va aller aux Jeux Olympiques. Il reste encore deux étapes de la Coupe du monde pour marquer des points. Dans toutes les étapes depuis le début de la saison, différentes équipes ont été alignées.
Quel est l’impact du coronavirus sur vos compétitions ?
Ce week-end on n’a pas été impacté, mais d’autres armes l’ont été. La FIE a suspendu toutes les compétitions pendant un mois. On avait une Coupe du Monde le week-end prochain qui a été annulée. Ça fait pas mal de changements dans le programme. On attend de voir exactement ce qui va se passer. Les coachs vont décider ce qu’on va faire. Ils vont essayer de savoir avec la fédération internationale.
Comment s’adapter à un mois sans compétition ?
Je pense qu’on va peut-être avoir quelques jours de repos. On va faire que des entrainements pendant le temps de pause. Ça nous permet de continuer de progresser et de nous entraîner. Ce n’est pas du temps de perdu.
Craignez-vous un report des Jeux Olympiques ?
Il y a quand même un risque qu’ils soient annulés ou reportés. On n’en sait rien pour le moment. On ne change pas notre préparation. On va continuer à s’entraîner normalement. Nous sommes attentives aux nouvelles, mais nous voulons faire comme si les Jeux Olympiques auront lieu.
D’un point de vue personnel, vous pensez aller à Tokyo en individuel ?
On a une sélection interne avec les performances que l’on a réalisées cette année en Coupe du monde. Il nous reste encore deux étapes. Pour le moment, on n’en sait rien. Je viens de faire de bons résultats mais on ne sait pas encore. Une fille peut faire un résultat. Je reste concentrée sur les compétitions. Je ne me préoccupe pas forcément du classement. Je vais donner le maximum pour réussir à y être.
Quel est votre meilleur souvenir : votre titre de championne de France en 2017 ou votre médaille d’or en individuel aux Jeux Universitaires 2019 ?
2017 c’était une super année pour moi. Gagner le titre chez moi ça m’a fait très plaisir. J’étais très contente de l’escrime que j’avais produite et d’avoir gagné. C’était une victoire personnelle d’avoir gagné en senior. L’été dernier en Italie, c’était une compétition un peu spéciale, juste avant les vacances. C’était une super journée pour moi. J’étais très relâchée et j’ai pris énormément de plaisir sur la piste. C’était une journée riche en émotions. C’est pour ça aussi que l’on fait de l’escrime. Ça m’a reboosté pour l’année d’après. J’avais connu une année un peu difficile et réussir à la fin à faire un bon résultat, c’était super. J’avais réussi à me faire plaisir. J’étais forcément motivée cette année, car c’est une année olympique.
Vous êtes gauchère. Est-ce un point fort ?
Je pense que c’est un certain avantage. Il y a beaucoup plus de droitières. On a plus l’habitude de titrer sur une droitière et faut changer certaines choses quand on tombe sur une gauchère. Il y a des petits changements à faire. Ça peut donner un avantage d’être gauchère en escrime. C’est avéré et puis les trois dernières championnes olympiques sont gauchères.
Photo à la Une : (@FFE)
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