Parmi les plus actifs sur le marché des transferts, Montpellier a d’ores et déjà recruté sept joueuses. En plus de gérer des départs importants, le club de Laurent Nicollin doit également manœuvrer avec une stabilité nécessaire pour poursuivre sa progression dans l’élite du football français.
Quatrième à l’interruption de la dernière saison, Montpellier a été arrêté avec 30 points au compteur, loin derrière les 44 de l’Olympique Lyonnais, les 40 du PSG ou même les 37 de Bordeaux. Avec neuf victoires, trois matchs nuls et quatre défaites, le MHSC a pris la décision de fortement se renforcer durant cette intersaison. Choix pris dans l’optique de coïncider davantage avec l’objectif de se rapprocher des deux intouchables que sont Lyon et Paris. Pour cela, il faudrait notamment être plus rigoureux défensivement et plus adroits offensivement. Parmi les quatre premiers de l’exercice 2019/20, Montpellier est le club qui encaisse le plus de buts (19) et le deuxième qui en inscrit le moins (39) après Bordeaux (32). Ajoutez à cela le départ de deux joueuses majeures et des points perdus contre des clubs aux ambitions inférieures. Le club héraultais se renforce donc, car il est dans la nécessité de le faire. Résultat, déjà sept nouveaux visages font leurs apparitions, mais un minimum de continuité est souhaité.
Des départs incommensurables
En plus du départ à la retraite prématuré de Marion Romanelli à 23 ans seulement, Montpellier a perdu ses deux joueuses les plus utilisées la saison passée. Sous d’autres termes, le MHSC a perdu gros. La milieu de terrain Sandie Toletti, véritable cadre de l’effectif de Frederic Mendy (1 287 minutes : deuxième total), a annoncé son départ après près de dix années dans l’Hérault. Elle s’est envolée en direction du club espagnol de Levante. Sakina Karchaoui a quant à elle pris la décision de rejoindre l’Olympique Lyonnais après huit saisons professionnelles en Occitanie. La meilleure espoir de D1 en 2017 était tout simplement l’une des pièces maîtresses de l’équipe ainsi que la joueuse la plus utilisée la saison dernière (1 364 minutes jouées). Pour le moment, Montpellier perd peu (en termes de joueuses), mais perd énormément (au niveau de l’importance des joueuses perdues). Tout récemment, c’est Valérie Gauvin qui a décidé de quitter le club pour signer à Everton.
Un recrutement équilibré
Les dirigeants montpelliérains doivent batailler pour recruter des joueuses qui, à court ou moyen terme, pourraient subvenir à ces départs d’ampleur colossale. Paris sur la jeunesse, grandes premières et recherche de joueuses d’expérience, le recrutement du MHSC paraît cohérent et équilibré. Idem au niveau des postes malgré un léger accent donné à un renouveau offensif avec trois nouvelles attaquantes. Deux défenseurs, une milieu de terrain et une gardienne complètent les arrivées.
Pour débuter avec les jeunes pépites qui ont rejoint les rangs de l’équipe héraultaise : Mary Fowler, internationale australienne (la première dans l’histoire du club) de 17 ans qui évoluait à l’Adelaïde United et qui a participé à la Coupe du Monde en France en tant que plus jeune joueuse de la compétition. Maélis Mpomé, défenseur centrale de 17 ans et grand espoir du football français qui évolue en international chez les jeunes, débarque de Saint-Maur. Autre pépite tricolore, Marie Petiteau, gardienne de 18 ans qui arrive en provenance de Bordeaux et qui porte également le maillot des équipes de France jeunes. Et enfin Ashleigh Weerden, attaquante de 21 ans et internationale hollandaise qui a d’ailleurs récemment remporté le championnat local avec Twente.
Pour compenser ce rajeunissement de l’effectif, Montpellier mise également sur les arrivées de trois joueuses expérimentées. La dernière en date, Leonie Pankratz, arrière gauche allemande de 30 ans qui portait les couleurs d’Hoffenheim. Dominika Skorvankova, milieu internationale slovaque de 28 ans et Adelina Engman, attaquante internationale finlandaise de 25 ans, arrivent également. De bonnes pioches pour le MHSC qui est allé dépouiller respectivement le Bayern de Munich et Chelsea pour les attirer.
Des prolongations logiques
Continuité évidente au MHSC qui conserve trois éléments importants de son effectif. À commencer par Lena Petermann. Dénichée l’an passé, l’attaquante allemande a immédiatement et unanimement convaincu. Buteuse à dix reprises en 19 rencontres toutes compétitions confondues, elle était la meilleure marqueuse du groupe avant l’arrêt de la saison. La polyvalente Sarah Puntigam rempile au club également. Capable de jouer au poste de milieu défensif, mais aussi en tant que défenseur centrale, l’internationale a également marqué cinq buts lors du dernier exercice. Et enfin, Montpellier pourra compter sur la présence d’Anouk Dekker. Arrivée en 2016, la milieu de terrain hollandaise a disputé 85 rencontres sous le maillot montpelliérain et visera donc la barre des 100 matches la saison prochaine.
Les mouvements au sein du MHSC
Arrivées :
Mary Fowler (17 ans, attaquante, ex-Adelaïde United, internationale, Australienne)
Adelina Engman (25 ans, attaquante, ex-Chelsea, internationale, Finlandaise)
Maélis Mpomé (18 ans, défenseur centrale, ex-Saint-Maur, internationale jeunes, Française)
Marie Petiteau (18 ans, gardienne, ex-Bordeaux, internationale jeunes, Française)
Dominika Skorvankova (28 ans, milieu de terrain, ex-Bayern de Münich, internationale, Slovaque)
Ashleigh Weerden (21 ans, attaquante, FC Twente, internationale, Hollandaise)
Leonie Pankratz (30 ans, défenseur latérale gauche, ex-Hoffenheim, Allemande)
Départs :
Sakina Karchaoui (Olympique Lyonnais)
Sandie Toletti (Levante, Espagne)
Marion Romanelli (Arrêt)
Prolongations :
Sarah Puntigam (26 ans, défenseur centrale, au club depuis 2018, Autrichienne)
Lena Petermann (26 ans, attaquante, au club depuis 2019, Allemande)
Anouk Dekker (25 ans, milieu de terrain, au club depuis 2016, Hollandaise)
Photo à la Une : (©MHSC Officiel)
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