Débarquée dans le Rhône au début du mois, Jodie Taylor, performante lors de son premier match en tant que titulaire sous le maillot lyonnais, est la nouvelle étoile d’un effectif toujours plus pléthorique, et grand favori de la Ligue des Champions. Pour rappel, l’OL affronte le Bayern Munich ce samedi à 20h.
C’est une star du football mondial qui a posé ses valises à Lyon, lors de cette intersaison 2020 si particulière pour les clubs européens. Cédée en prêt par l’OL Reign, franchise de la NWSL (ligue de football américaine) appartenant à l’Olympique Lyonnais depuis janvier, Jodie Taylor, 34 ans, est prête à relever ce qui représente sans doute le défi le plus ardu de sa carrière. Pour celle qui a connu, depuis son avènement dans le monde pro en 2002, pas moins de 15 clubs, l’opportunité de soulever enfin une compétition majeure n’a jamais été aussi proche. Joueuse d’appoint de la sélection anglaise (50 sélections, 19 buts), la meilleure buteuse/joueuse de l’Euro 2017, toujours placée, mais (presque) jamais gagnante dans les compétitions de club, a renforcé le front de l’attaque lyonnaise qui ne manquait déjà pas de répondant (4,17 buts en moyenne lors de l’exercice 2019-2020).
Avec Le Sommer (France), Van de Sanden (Pays-Bas) ou encore Nikita Parris (Angleterre), l’armada offensive des Fenottes ferait faire des cauchemars à n’importe quelle adversaire. Mais en l’absence de leur buteuse providentielle Ada Hegerberg, gravement blessée cet hiver, Taylor, avant-centre d’expérience dotée d’une parfaite science du placement dans la surface adverse, pourrait rendre un fier service à l’OL sur les prochaines semaines. Et notamment à l’approche de la Coupe d’Europe (quart de finale de C1 le 22 août face au Bayern Munich).
Déjà encensée par ses coéquipières
Entrée lors des prolongations de la finale de la Coupe de France remportée par l’OL face au PSG, Jodie Taylor s’est montrée décisive lors du match de préparation des championnes de France face au PSV (4-0), avec son premier doublé sous le maillot rhodanien. Aux côtés d’Alex Greenwood , Lucy Bronze et Nikita Parris, Taylor a su s’appuyer sur une entente déjà toute trouvée sur le terrain, grâce à la présence de ses coéquipières de la sélection nationale anglaise.
« J’ai beaucoup joué avec elle, a expliqué Alex Greenwood (26 ans, 43 sélections). Je savais qu’elle allait faire tout son possible pour marquer des buts. C’est comme ça qu’elle joue. » Par son style tout en efficacité, Jodie Taylor frappe à la porte du 11 titulaire, et pourrait être mise en concurrence avec sa compatriote Nikita Parris, en pleine bourre depuis son replacement en tant que numéro 9. L’entraîneur de l’Olympique Lyonnais, Jean Luc Vasseur, s’est lui montré séduit par les qualités de la joueuse la plus âgée du groupe : « On connaît les qualités de Jodie Taylor. Elle est très bonne finisseuse, un peu renard des surfaces. Elle l’a encore prouvé ces derniers temps. C’est un profil qu’on n’avait pas forcément. »
C’est une réalité : le Bayern Munich va devoir bien se creuser la tête pour trouver une faille chez son adversaire lyonnais, qu’il affrontera ce samedi. Impérial sur la scène européenne depuis quatre ans (Lyon est quadruple lauréat en titre de la Ligue des champions), l’OL, en grande forme, aurait tord de ne pas s’appuyer sur une joueuse de grand talent, qui, au crépuscule d’une carrière acharnée de globe-trotteuse, aimerait partir avec la satisfaction d’un sacre continental.
Photo à la Une : (@OL Féminin)
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