Qualifié pour les quarts de finale de l’EuroLigue Féminine, le BLMA sera confronté au double tenant du titre de la compétition, Ekaterinbourg. Pour Le Sport au Féminin, Thibaut Petit a eu l’occasion d’évoquer cette affiche, et la fin de saison à venir.
Malgré de nombreuses absences, dont celles de cadres comme Diandra Tchatchouang ou Stéphanie Mavunga, le BLMA est dans les temps de passage qu’il souhaitait. Une qualification pour les quarts de finale de l’EuroLigue Féminin, une place sur le podium en championnat… Le plus dur est à venir. Thibaut Petit, entraineur des Gazelles, s’est longuement exprimé sur la suite des évènements et na cache pas ses ambitions.
Vous accédez aux quarts de finale de l’EuroLigue Féminine après un léger flottement autour de votre qualification. Un soulagement ?
Oui. Je pense que c’est une belle récompense pour cette première campagne d’EuroLigue Féminine. On est quand même passé par les tours préliminaires. On a dû batailler face à l’Olympiakos, un gros morceau. Et puis derrière lors de la phase de poule, jusqu’à quatre journées de la fin, on était vraiment très, très bien. Évidemment, la blessure de Stéphanie Mavunga nous a vraiment mis en difficulté sur les cinq derniers matchs. Sans elle, on a quand même réussi à aller chercher une victoire qui, finalement, est suffisante pour continuer l’aventure en quart de finale.
Les dernières semaines ont été compliquées sans Mavunga, que ce soit en championnat, en Coupe de France ou en EuroLigue.
Oui, c’est normal. C’est notre notre meilleure joueuse sur le plan statistique. Dans le secteur intérieur, le poste n’avait pas été doublé. On le savait qu’en cas de blessure ça serait compliqué. On n’a pas la puissance économique des grands Européens ou de Lyon, on ne peut pas se permettre de construire une équipe avec quatre intérieures. On le savait en début de saison, il ne fallait pas perdre Stéphanie. On a quand même réussi à gagner des matchs sans elle, comme à Koursk, comme contre Nantes et contre Basket Landes deux fois. Maintenant contre des équipes européennes, on n’est moins parvenu à le faire. Mais ce n’est pas non plus très surprenant.
Au prochain tour de l’EuroLigue, vous serez opposé à Ekaterinbourg, double tenant du titre. Vous vous attendez à un match forcément compliqué?
Oui, je crois plutôt qu’on va l’aborder comme un match de gala. Je crois que c’est la plus belle équipe du monde. Même en WNBA, il n’y a pas une équipe composée avec autant de grandes joueuses. C’est une des plus belles équipes jamais écrite dans l’histoire du basket féminin en Europe. On sait qu’on a très peu de chance. Celles que nous avons, on va essayé de capitaliser dessus, mais en savourant cet évènement là. Il faut savourer cette chance de pouvoir jouer un quart de finale l’Euroligue. Parfois, dans une carrière de joueur ou de coach, on ne le vit jamais. Et quand on a la chance de le vivre, il faut profiter à fond.
Les trois équipes françaises sont qualifiées pour les quarts. Est-ce que la concurrence en championnat entre le BLMA, Lyon et Bourges permet de tirer votre équipe vers le haut en Europe ?
On voit que le basket français est vraiment très bien représenté en Europe, que ce soit en EuroLigue ou en EuroCoupe avec Basket Landes et Charleville-Mézières. Tout le monde le dit maintenant, le championnat français, c’est le plus dur d’Europe. Je pense que ça se démontre dans les résultats européens. C’est vrai qu’il y a beaucoup de clubs qui sont très ambitieux. Par rapport à Bourges et Lyon, on n’a pas les même moyens mais on arrive à les faire trembler de manière régulière. C’est sûr que ce genre de club nous pousse vers le haut, pour rester dans leur sillage. C’est une concurrence qui est saine, qui nous aide à ne pas baisser les bras, continuer à progresser, même si on n’est pas des plus riches.
Côté championnat, il y a une rencontre face à Saint-Amand ce samedi. Victoire obligatoire ?
Oui, absolument. Nous avions été là bas au match aller et nous avions gagné dans la dernière minute et nous étions au complet. Aujourd’hui, par rapport au match aller, on a trois joueuses de moins, donc on s’attend à un match très compliqué. Mais effectivement, peu importe la manière, il est important de gagner. Sans Diandra Tchatchouang blessée pour quelques semaines, sans Alix Duchet et Stéphanie Mavunga, ça devient très dur. Mais on aura l’arrivée d’une joueuse la semaine prochaine (signature de Cheyenne Parker juste après l’interview ndlr). Même à six, on va tout faire pour gagner le match.
L’objectif, cette saison, c’est d’être champion de France ?
Avec le retour de tout le monde, avec l’équipe au complet, on est capable de tout. On l’a démontré sur plusieurs rencontres avant décembre. S’il nous manque quelques joueuses comme c’est le cas maintenant, non, on n’a pas les armes, soyons lucides. On va récupérer tout le monde pour la fin mars, je ne désespère pas donc il faut qu’on s’accroche durant ce mois de mars avec également l’arrivée d’une nouvelle joueuse, qui pourrait éventuellement finir la saison avec nous. A ce moment là, on aura les armes pour pouvoir ambitionner de faire trembler Lyon et Bourges. N’oublions pas Charleville, qui a construit une équipe pour remporter des trophées. C’est une équipe qui n’est pas sa place du tout mais qui est en train de remonter de toute manière. On ne regarde plus trop les autres. On essaie déjà de prendre du plaisir, garder de la confiance. Ce qui nous intéresse, c’est le Hainaut. On vit semaine par semaine, on essaie d’avoir chaque fois au moins six joueuses aptes à jouer. Et puis vivement, fin mars, avec le moins de dégât possible et récupérer tout le monde.
Photo à la Une : (@FIBA)
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