Alors que les grands championnats européens ont repris il y a plusieurs semaines, de nombreux transferts retentissants ont été actés lors du dernier mercato estival. Le Sport Au Féminin dresse pour vous les 10 transferts les plus marquants.
Alex Morgan de Orlando à Tottenham
La double championne du monde (2015 et 2019) et médaillée olympique (2012) avec les États-Unis, est devenue maman d’une petite fille le 7 mai dernier. L’événement a fait le tour de la planète football. Mais l’heure de la reprise a sonné pour l’icône du football féminin. Après un carton plein avec l’OL lors de la saison 2016/2017, où elle a remporté le championnat, la Coupe de France et la Ligue des champions, l’Américaine revient sur le territoire européen. À 31 ans, Alex Morgan fait ses premiers pas dans le championnat anglais en signant au club londonien pour la saison. Sur Twitter elle avait fièrement annoncé le « Premier visa sur le passeport de Charlie [sa fille] », en guise de signal de son transfert. L’ancienne attaquante du Orlando Pride (Floride) portera le numéro 13. Le soulier d’argent de la Coupe du monde 2019 est un atout majeur pour les Spurs.
Lucy Bronze de l’Olympique Lyonnais à Manchester City
La latérale droite britannique fait son « come back » à Manchester City pour au moins deux ans. La joueuse de 26 ans avait déjà évolué chez les Citizens entre 2015 et 2017. Classée sixième au Ballon d’Or 2020, Lucy peut être fière de ses trois années passées à Lyon. Ayant des douleurs musculaires l’empêchant d’être à « 100% sur le terrain », elle a confié à Sky Sports que « le confinement lui avait permis de revenir en meilleure forme » pour bien finir sa saison 2019/2020 et gagner la Ligue des Champions. Elle quitte donc la cité rhodanienne en ayant remporté trois championnats, deux coupes de France et trois Champions League. C’est un véritable « déchirement » pour les supporters lyonnais qui perdent « leur Lucy », celle ayant « permis de maintenir le niveau de l’OL féminin » mais aussi celle ayant « une personnalité extra ». Le slogan « Lyon Loves Lucy (les 3L) » restera dans les mémoires. À présent, Lucy a de nouveaux objectifs en tête dont celui de remporter la Ligue des champions avec le club anglais.
Alex Greenwood de l’Olympique Lyonnais à Manchester City
La latérale gauche britannique a quitté les terres françaises pour rejoindre le championnat anglais. Accompagnée de sa co-équipière et compatriote Lucy Bronze, elle a signé pour une saison dans le club mancunien. Une première pour elle qui faisait anciennement partie de l’effectif de l’autre Manchester. Vainqueure du championnat, de la coupe et de la Ligue des Champions avec l’OL, Alex Greenwood ne sera restée qu’un an en France. Mais cette année aura été remplie de trophées.
En effet, la joueuse de 27 ans est fière de sa saison « c’était probablement ma meilleure année sur et en dehors du terrain, par rapport à la façon dont j’ai évolué en tant que personne et joueuse. J’ai été très chanceuse de jouer et de m’entrainer avec les meilleures joueuses du monde chaque jour. Je ne pouvais que m’améliorer. Nous voulions remporter d’importants trophées, nous avons gagné la Champions League. C’était une expérience qu’on ne peut décrire autrement que par « fantastique ». J’ai adoré chaque minute ». À présent, elle se dit « prête à aider City à gagner la Ligue des Champions. Ce serait incroyable pour le club ».
Samantha Mewis de la Caroline du Nord à Manchester City
Manchester City a joué une de ses meilleures cartes sur le marché des transferts en recrutant l’Américaine Samantha Mewis. La championne du monde est réputée pour son aisance technique et ses qualités athlétiques rares dans le football féminin. La grande Mewis (1.83m) a signé pour la saison. Lors de son transfert, elle a affirmé à la presse anglaise, « L’opportunité s’est présentée au bon moment. Lorsque j’ai su que j’avais une chance de venir jouer à Manchester City, j’étais immédiatement intéressée. […] C’est une opportunité incroyable et unique dans ma carrière. J’ai hâte d’arriver, de voir la ville de Manchester, de faire partie de cet immense club et d’avoir la chance d’aider l’équipe à atteindre ses objectifs ».
Rose Lavelle de l’OL Reign à Manchester City
Autre grosse opération du club anglais : l’Américaine Rose Lavelle. La footballeuse, qualifiée de « révélation » de la Coupe du monde 2019, a notamment été désignée troisième meilleure joueuse de la compétition. En signant avec l’OL Reign, la filiale américaine de l’Olympique lyonnais, la milieu de terrain a pu s’engager avec un club européen. La joueuse de 25 ans quitte donc Washington Spirit où elle évoluait depuis 2017 en NWSL (Ligue américaine de football féminin).
Elle rejoint ses compatriotes, Megan Rapinoe et Samantha Mewis. Ce transfert est « un projet ambitieux », explique Farid Benstiti, l’entraîneur d’OL Reign, ancien joueur de l’OL (1984-1989) puis entraîneur de l’OL féminin (2004-2010). « Rose est une joueuse spéciale […] c’est une chance que nous avons dû saisir […] je suis enthousiaste à l’idée de l’appuyer alors qu’elle s’efforce de réaliser son destin en tant qu’une des meilleures joueuses au monde », a-t-il exprimé dans une déclaration sur le site internet d’OL Reign. Mais en attendant de la voir évoluer avec la franchise américaine, elle va former un duo de choc avec Mewis.
Sara Gunnarsdottir du VfL Wolfsburg à l’OL
La milieu de 29 ans a signé pour deux ans à Lyon. La capitaine de l’équipe d’Islande quitte le championnat allemand, après avoir joué pendant quatre saisons au VfL Wolfsburg (2016-2020). Un passage important dans sa carrière puisqu’en 2017 elle avait remporté la coupe et le championnat. Lors de son transfert, elle avait déclaré dans un communiqué publié par l’OL, « Je suis très heureuse d’arriver à Lyon et très excitée à l’idée de commencer cette aventure dans le plus grand club du monde et avec des joueuses de classe mondiale ». À peine arrivée, elle a déjà remporté la finale de la Ligue des Champions le 30 août 2020 contre son ancien club, en marquant le troisième but de sa nouvelle équipe.
Sakina Karchaoui de Montpellier à l’OL
En fin de contrat après onze années passées à Montpellier, la latérale gauche rejoint le club lyonnais. L’internationale française était très courtisée. Élue meilleure espoir de D1 en 2017 et comptant 33 sélections en équipe de France, la joueuse de 24 ans a finalement signé pour un an à l’OL. Un contrat dont elle est fière : « Je suis super contente et fière de faire partie de cette famille. Je suis honorée de représenter ces couleurs. […] Je côtoie beaucoup de Lyonnaises en sélection. L’OL est la meilleure équipe au monde. C’est le tournant de ma carrière ». Son début de saison est en plus très prometteur puisqu’elle est déjà quasiment tout le temps titulaire avec son nouveau club. Une adaption rapide dans une D1 Arkema qu’elle connait parfaitement et qu’il faudra confirmer sur la scène européenne.
Tobin Heath de Portland à Manchester United
L’internationale américaine de 32 ans a signé pour la saison à Manchester United. Plutôt habituée au championnat américain, la milieu s’apprête à vivre sa deuxième expérience en Europe. Elle avait joué dans la capitale française en 2013/2014. Joueuse expérimentée, sélectionnée 168 fois en équipe nationale avec laquelle elle a remporté deux Coupes du Monde et deux médailles d’or aux Jeux Olympiques. Lors de son transfert, Tobin Heath a exprimé sa joie à la presse anglaise : « Manchester United est un club exceptionnel et je suis excitée à l’idée de les rejoindre. J’étais à la recherche de ce type de challenge : jouer en Angleterre, avec et contre les meilleures joueuses du monde. J’ai de grandes ambitions pour cette saison, je suis impatiente d’aller sur le terrain avec ma nouvelle équipe et de commencer ce nouveau chapitre ».
Casey Stoney, l’entraîneure de Manchester United, s’est montrée confiante vis-à-vis de sa nouvelle recrue : « Nous sommes tous ravis d’accueillir Tobin au club; elle est une joueuse d’exception apportant une riche expérience à l’équipe. Elle est extrêmement habile et possède tellement de qualité sur le ballon; sa rapidité et son intelligence en un contre un seront de vrais atouts ».
Christen Press des Royals de l’Utah à Manchester United
L’attaquante de 31 ans est la deuxième recrue très importante pour Manchester United cette année. L’internationale américaine a également signé pour un an, après avoir passé la majorité de sa carrière aux États-Unis et en Suède. Sacrée deux fois championne du monde, elle compte 58 buts en 138 sélections en équipe nationale. Lors de son arrivée en Angleterre, elle a déclaré : « Je suis très contente de rejoindre Manchester United cette saison. Je suis également très reconnaissante d’avoir pu saisir cette opportunité de jouer dans un club d’élite […]. Je me sens bénie d’avoir l’opportunité de continuer à m’efforcer de faire de mon mieux et de concourir pour des trophées cette année ».
Casey Stoney, la coach du club mancunien est ravie de sa seconde recrue américaine : « Christen est une joueuse de classe mondiale […]. Elle a convaincu par ses records et ses statistiques […]. Elle est une attaquante sanglante sachant marquer de différente façon. Je sais qu’elle peut apporter une réelle qualité au groupe ». Elle ajoute « Christen est également très expérimentée et pour moi c’est fantastique d’apporter une autre personnalité sénior comme elle dans le vestiaire ».
Pernille Harder du VfL Wolfsburg à Chelsea
Finaliste de la ligue des Champions 2020 avec le VfL Wolfsburg, l’internationale danoise signe un contrat de trois ans avec Chelsea. Heureuse de rejoindre un candidat sérieux au titre européen, elle a déclaré, « Je suis ravie de jouer pour un si gros club, d’être avec des joueuses incroyables et de jouer dans le Championnat anglais ». L’attaquante est restée trois ans et demi en Allemagne, elle a marqué 103 buts en 113 matchs. Âgée de 25 ans lors du premier Ballon d’Or féminin (2018), elle avait été classée deuxième. Depuis son départ de Wolfsburg, elle semble beaucoup manquer aux championnes d’Allemagne en titre. Ces dernières sont, pour le moment, deuxièmes au classement derrière le Bayern Munich. Un fait assez rare pour être signalé et qui confirme le fait que Wolfsburg était très dépendant de sa buteuse danoise.
Photo à la Une : (@DR)