Depuis début juin et jusqu’à la fin du mois d’août, Le Sport Au Féminin revient sur la saison de Ligue Butagaz Energie. Zoom ce samedi sur l’acte 2019-2020 de Chambray, qui a terminé avant-dernier du championnat.
Vice-champion de France de seconde division en 2016, le Chambray Touraine Handball va débuter la saison prochaine sa quatrième année dans l’élite. Et pourtant, rien n’était gagné d’avance pour une équipe qui aurait sûrement dû jouer les play-downs de fin de saison et qui affichait le pire bilan de l’année excepté… Mérignac.
Un changement d’entraîneur en décembre
Après un début de saison délicat, Guillaume Marquès – alors entraîneur du club depuis plus de 13 ans – laissait sa place à Jérôme Delarue. Connaissant déjà très bien son groupe, ce dernier nourrissait de grandes ambitions comme il l’avait dit dans une interview accordée à notre média quelques semaines après sa promotion en tant que coach principal : « Depuis que j’ai repris l’équipe en décembre, je vois une réelle évolution au niveau du jeu proposé. On se projette plus vite vers l’avant et on a gardé notre agressivité défensive. On a progressé et on a réussi à gagner deux matchs importants pour se rapprocher du ventre mou du classement. » Il parlait alors des victoires obtenues face à Toulon et Nice. Deux concurrents directs pour le maintien.
Une saison très mitigée
Bien que Jérôme Delarue ait réussi à amener une nouvelle dynamique au sein d’un club qui a très peu bougé lors de la dernière décennie, le septième de la saison 2018-2019 n’a pas réussi à faire aussi bien cette année. Auteures d’une victoire (lors de la première journée) en neuf matchs en début de championnat, les coéquipières de Marie François n’ont jamais pu rattraper leur retard. Même si les deux succès évoqués ci-dessus contre Toulon et Nice ont été encourageants – il faut aussi ajouter celui face à Mérignac – Chambray est ensuite retombé dans ses travers en chutant lourdement à Toulon (23-29) et d’un petit but à domicile face à Bourg-de-Péage (21-22). Deux défaites qui ont fait très mal aux Chambraysiennes qui semblaient enfin lancées. Surtout qu’elles avaient avant ça perdu d’un petit but à l’Aréna de Brest, chez le leader de la LBE. La preuve encore que cette équipe est quand même de qualité malgré des résultats décevants.
Chambray devait jouer une demi-finale de Coupe de France
Mal en point en championnat, les Chambraisiennes avaient affiché leur volonté de faire un long parcours en coupe. Dans nos colonnes et avant le huitième de finale de son équipe à Bourg-de-Péage, Estel Memana l’avait dit : « On a envie de réussir dans cette Coupe de France ». Sa parole a ensuite été suivie d’actes puisque les joueuses de Jérôme Delarue ont éliminé les Péageoises (26-23) lors de leur entrée en lice dans cette compétition avant de dominer la JDA Dijon (31-24). Chambray avait livré en quart de finale un de ses meilleurs matchs de la saison pour s’offrir une demi qu’il devait jouer sur le terrain du Paris 92. Cette éclaircie dans une saison en demi-teinte n’aura pu aller à son terme. La faute à l’épidémie de coronavirus qui s’est suivi de l’annulation de la fin de cette Coupe de France.
Ce collectif peut clairement faire mieux
Dans une Ligue Butagaz Energie inédite à 14 clubs, les joueuses de Jérôme Delarue espèrent faire bien mieux que cette année. Mais attention, Plan-de-Cuques et Saint-Amand, les deux promus, ont déjà été très actifs sur le marché des transferts et ils veulent, eux aussi, rester dans l’élite. Le challenge sera donc relevé pour Chambray, qui voudrait bien goûter de nouveau au plaisir de vivre des play-offs de fin de saison. Portées surtout par un collectif et non par des individualités, les Chambraysiennes ont enregistré l’arrivée de Jannéla Blombou, en provenance de Nice, pour compenser le départ d’Anouk Nieuwenweg.
Si Marie François et Kamilla Kantor vont quitter le club, Ana Paula Rodrigues va de son côté rester au club et Julie Sias débarquer de Mérignac. Katarina Stosic, l’arrière gauche serbe, va aussi rejoindre Chambray. Mais pour l’heure, le mercato reste assez calme en Touraine, mais cela est dans les habitudes du club. À noter enfin le changement de vie de Lisa Bruni qui a décidé, à seulement 21 ans, de prendre du recul avec le handball.
Photo à la Une : (@Alexis C/CTHB)
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